François Pascal Simon, baron Gérard, est né à Rome le 4 mai 1770 et mort à Paris le 11 janvier 1837. Peintre d'histoire et portraitiste néo-classique, il fut élève d’Augustin Pajou, puis de David. Ses débuts en pleine Révolution sont difficiles : échec au concours pour le prix de Rome, retour en Italie puis retour à Paris pour éviter l’inscription sur la liste des émigrés. Il échappa, grâce à son maître David, à la conscription en se faisant nommer juré au Tribunal révolutionnaire, fonction que, simulant une infirmité, il exerça peu. Bien connues parce que nombreuses et appréciées, ses peintures de portraits font preuve de virtuosité. Sous l'Empire, il devint le portraitiste de la cour : Madame de Visconti, comtesse Régnaud de Saint-Jean d'Angély (Laure de Bonneuil). Il a le goût de la matière brillante, de la lumière claire et des glacis. En 1808, il réalise un portrait de l’Empereur, tableau très célèbre. Parmi les "tableaux d'histoire" qu'il a réalisé, voici " Le courage guerrier ou le courage gaulois"
Ce tableau aujourd'hui exposé à Versailles a été commandé en 1830 par Charles X pour le décors de la salle des Sept-Cheminées au Louvre et est restée en place jusqu'aux travaux de Duban en 1851. Cette représentation d'un guerrier Gaulois, seul face à plusieurs ennemis retranchés, invisibles et lourdement armés de lances, ses cheveux roux au vent, et présentant sa poitrine nue et blanche comme un défi, s'inscrit typiquement dans le style romantique. L'épée à la main, le bouclier rejeté en arrière, il expose son torse aux lances ennemies symbolisant le courage du peuple pret au sacrifice pour la patrie. Son bouclier et son épée ne sont pas vraiment conforme aux découvertes archéologiques mais cela est bien secondaire...