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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 15:26

  Les arènes servaient à accueillir les jeux de la Rome antique. Ces jeux appelés également Ludi comprennaient les courses de chevaux, l'athlétisme (athletae), la boxe et même du théâtre.
  Les courses hippiques étaient les activités les plus prisées des jeux, mais très tôt des concours d'athlétisme sont organisés.
  Les jeux étaient organisés en l'honneur des dieux.
  Les Ludi magni ou Romanisont les jeux les plus prestigieux du calendrier sportif romain. Institués par Tarquin l'Ancien, en 500 avant notre ère, les Romains développent ces jeux y introduisant même 16 jours de « jeux scéniques » (théâtre) généralement du 4 au 19 septembre. Courses de chars, boxe, athlétisme, lutte étaient au programme sportif.

  À partir du IIIème siècle avant J.C. les Romains multiplient les Ludi. Les premiers grands jeux sont les Jeux apollinaires qui se tiennent pour la première fois en 212 av. J.-C. avant de devenir annuels dès 208 av. J.-C.. Il se tiennent du 6 au 12 juillet.

  De nouvelles créations de Ludi à Rome coïncident avec l'accroissement de l'importance des généraux ; ce sont les jeux triomphaux. Ils sont liés à un événement précis mais certains sont pérennisés et se tiennent dès lors chaque année. Citons ici les jeux de Sylla en 80 av. J.-C. du 26 octobre au 1er novembre et les jeux de Jules César du 20 au 30 juillet.
  À la fin de la République, Rome compte 76 jours de Ludi à son calendrier annuel, dont 16 dédiés aux courses de chars. Traditionnellement, les jeux s'ouvrent par les scenici, les jeux scéniques (théâtre), quand ces derniers figurent au programme. De même, les jeux s'achèvent par les compétitions à caractère sportif, les circences.

  La multiplication du nombre de jours de Ludi est la première notion à retenir de l'histoire des Jeux sous l'Empire. On passe en effet de 76 jours de jeux annuels à la fin de la République à 175 au milieu du IVe siècle. 64 jours étaient consacrés aux courses de chars avec 24 courses par jour. De fait, le Romain peut désormais « du matin au soir », suivre des compétitions sportives de tous genres.

  Les chrétiens protestent très tôt (début du IIe siècle) contre la tenue des Ludi. Ces protestations n'empêchent pas la multiplication de ces jeux. La « nouvelle Rome » perpétue jusqu'à la fin du XIIe siècle, la tradition des courses de chars.

  Au début du IIe siècle après J.-C; Juvénal, intellectuel romain hostile au mouvement sportif, forge une expression qui devient un des clichés de la civilisation romaine : Panem et circenses: "Du pain et des jeux".  Les chrétiens reprennent à leur compte cette expression afin de pointer du doigt la cruauté de certaines disciplines, incompatibles avec la chrétienté.
  Les combats de gladiateurs étaient particulièrement féroces, mais également très appréciés d'une société elle même très violente.
Les combats de gladiateurs avaient à l’origine une signification religieuse. Certains citoyens faisaient combattre des gladiateurs à titre privé. Le sang ainsi versé devait apaiser les Mânes (les morts considérés comme "bons"). Les combats de gladiateurs ou munera perdirent progressivement le caractère funéraire et religieux et devinrent des spectacles comme les autres.
  Les munus legitimum (ou justum), comprenaient des chasses et des combats d'animaux le matin, un intermède à la mi-journée et des combats de gladiateurs l'après-midi. Du temps de midi aux heures les plus chaudes de la journées se déroulaient les exécutions des condamnés à mort.
  Les combattants pouvaient aussi bien être des professionnels aguerris que des novices, des esclaves ou des hommes libres sans distinction ethnique ou sexuelle (les combats de femmes extrêmement rares n'en étaient que plus recherchés.
  Les hommes libres qui choisissaient la carrière de l'amphithéâtre, étaient assez nombreux. Ces gladiateurs étaient engagés sous contrat pour une durée de trois à cinq ans après laquelle, s'ils arrivaient vainqueurs à l'issue de leur dernier combat, ils étaient dégagés des termes du contrat et avaient gagné assez d'argent pour s'assurer une vie d'un niveau supérieur et oublier ainsi la pauvreté.

  Les découvertes archéologiques faites au sein et aux abords des arènes de Lutèce, ainsi que le travail des historiens permettent de concevoir comment se déroulait une journée au coeur ces arènes :
  Au milieu des acclamations, les bêtes féroces s'affrontent entre elles ou bien se confrontent à des hommes. Le clou du spectacle est le combat de lutteurs armées.

  Pour le réussir "l'éditor", le patron des jeux, s'assure des services d'un ianista.Cet impresario lui loue la troupe de gladiateurs qu'il a recrutée et fait former dans les écoles de gladiature d'Autun ou de Draguignant.
  Parmi les combattants, certains sont des esclaves ou des condamnés achetés par l'organisateur des combats, d'autres sont des hommes libres liés par contrat.
  Ces gladiateurs originaires des quatre coins de l'empire, s'affrontent par paires, dans des combats qui ne sont pas toujours à mort.
  Les affrontements qui suivaient des règles très codées, opposaient des adversaires et des armes inhabituelles, suivant une tradition issue du spectacle funéraire et ne cherchaient pas à reproduire le combat militaire.
  À Lutèce ces lutteurs avaient leurs fervent amateurs comme en témoigne la découverte en 2006, lors d'une fouille menée dans une rue proche des arènes, d'une lampe à huile datée di 1er siècle et ornée d'un sécutor* victorieux.

  S'ils se délectent de jeux sanglants, les Lutéciens n'en apprécient également les spectacles culturels.
  La construction d'un amphithéâtre pour accueillir des prestations artistiques aurait été trop coûteuse pour une cité comptant entre 6 000 et 10 000 habitants aussi l'arène se voit adjoindre une scène sur laquelle se dérouleront des spectacles comiques, de danse ou des pantomimes, c'est à dire des ballets tragiques ou mythologiques accompagnés d'un coeur ou d'un orchestre.






Les gladiateurs sur le blog Scripta manent
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4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 19:00

  Trajan, empereur romain, est probablement né le 18 septembre 53 à Italica en Bétique (Espagne actuelle), et est mort le 7 août 117 à Seliki (Cilicie). Il régna de 98 à sa mort. C'est durant son règne que l'Empire romain a eu la plus grande surface territoriale.
Durant son règne, des sesterces (une petite monnaie d'argent) à son effigie, furent émises et circulèrent sur tout le territoire de l'empire, dont la Gaule bien évidement. 


  Mais que signifie les lettres qui entourent le profil de l'empereur ?



La monnaie chez les Gaulois et les Gallo-romains : cliquez ici

Le sesterce de Claude : cliquez ici

 

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28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 10:47

Les arènes de Lutèce sont un amphithéâtre gallo-romain situé à Paris, comportant à la fois une scène pour les représentations théâtrales et une arène pour les combats de gladiateurs et autres jeux de l'amphithéâtre..

Comme toute ville romaine de quelque importance, Lutèce s'enorgueillissait d'un amphithéâtre pouvant accueillir 17 000 spectateurs. La scène de théâtre d'une longueur de 41,20 m, dressée sur le podium, est de taille considérable. Les combats d'hommes et d'animaux se déroulaient sur la piste centrale elliptique de 52,50 x 46,8 m.

Il est probable que les arènes, construites au Ier siècle, restèrent en activité jusqu'à la première destruction de Lutèce en 280.

S'il ne peut être comparé au Colisée de Rome, l'amphithéâtre de Lutèce est l'un des plus grands de toute la Gaule qui en compte pourtant plus de cinquante, soit presque autant que l'Italie. Édifié à 500 mètres du cardo maximus, l'artère principale, il se trouve selon l'usage à l'extérieur de la ville.


Une façade monumentale circulaire s'offre au visiteur d'alors avec ses arcades, exactement quarante, et une baie en plein cintre*, ouvrant sur une galerie périphérique. Cet ensemble parait avoir été surmonté d'une corniche dorique en console moulurée où, sur des blocs de pierre carrés, des orifices servent de base à de grands mats soutenant un velum. En cas d'intempéries, un jeu de poulies et de câbles permet de hisser cette grande toile pour protéger le public.
L'accès se fait par l'une des deux entrées principales, suivies chacune d'un large couloir en pente douce, long de 40 m et couvert d'une voûte en plein cintre. Ces couloirs débouchent sur l'arène par des portes à quatre vantaux. Là, un mur de podium de grosses pierres protèges les spectateurs des fauves. Ces derniers sont assis sur un ensemble circulaire de gradins, une cavea, divisé en plusieurs catégories accessibles depuis les couloirs par des vomitoria (ces larges passages que l'on nomme aujourd'hui encore vomitoires). Les sièges les plus proches de l'arène sont réservés aux notables comme en témoignent des patronymes retrouvés gravés sur des blocs de pierre provenant des banquettes.
Quand à l'arène proprement dite, de forme elliptique de 52,50 x 46,8 m, son sol en terre battue est drainé par un égout.
Quatre réduits fermés par des portes ou par des grilles, y donnent un accès direct. C'est dans ces carceres que se tiennent animaux ou gladiateurs attendant l'heure du combat organisé lors de grandes fêtes offertes au public par des notables ou par des mécènes en quête de popularité.

A la fin du IIIè siècle l'amphithéâtre n'étant plus utilisé, les pierres de taille sont récupérée pour la fondation de l'enceinte dans laquelle la population trouvera refuge.
Chilpéric fit réparer cet amphithéâtre en 577 ap. J.-C. et y fit donner des spectacles. Plus tard, l'amphithéâtre deviendra un cimetière, puis sera remblayé après la construction du mur de Philippe Auguste.


 


Entre 1860 et 1869, l'ouverture de la rue Monge permit à Théodore Vaquerde mettre au jour et relever les premières traces des arènes. Elles furent réellement dégagées par les travaux de terrassement de la Compagnie générale des omnibus, qui souhaitait construire un dépôt de tramways. La Société des amis des Arènes est créée pour défendre le site et sa valeur historique, ses soutiens comptent Victor Duruy et Victor Hugo. Le 27 juillet 1883, Hugo adressa une lettre au Président du conseil municipal de Paris pour défendre les arènes de Lutèce, menacées de destruction :

« Paris, le 27 juillet 1883,
Monsieur le président,
Il n'est pas possible que Paris, la ville de l'avenir, renonce à la preuve vivante qu'elle a été la ville du passé. Le passé amène l'avenir. Les Arènes sont l'antique marque de la grande ville. Elles sont un monument unique. Le Conseil municipal qui les détruirait se détruirait en quelque sorte lui-même. Conservez les Arènes de Lutèce. Conservez-les à tout prix. Vous ferez une action utile, et, ce qui vaut mieux, vous donnerez un grand exemple.
Je vous serre les mains. »

Quelques jours après, le conseil se porta acquéreur des vestiges de l'amphithéâtre qui fut classé monument historique.


* cintre : (nom masculin) Courbure concave d'une voûte.
Plein cintre : cintre dont le trait est en demi cercle (arc en plein cintre).
[au pluriel] Endroit où l'on remonte les décors, au-dessus de la scène.

 

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14 mars 2009 6 14 /03 /mars /2009 02:08


. [Observe : les dalles, les traces des roues de chars, les bornes, les tombeaux (à gauche).Distinguer les costumes romains et gaulois. Citez des monuments gallo-romains qui existent encore (photographies)*. Quelle solide maçonnerie ! ]


De nombreuses constructions témoignant de la contribution romaine au développement de la Gaule existent toujours.
En voici deux exemples :



Le Pont Du Gard 


Situé dans la commune de Vers-Pont-du-Gard, le Pont du Gard est un pont-aqueduc romain à trois niveaux.
Construit au Ier siècle, il est le vestige d'un monumental aqueduc de près de 50 km de long.
Un aqueduc est un ouvrage destiné à amener l'eau depuis sa source à travers un réseau de conduites vers les lieux de consommation (ou d'habitation).
L'eau coulait dans un canal couvert, dans la partie supérieure. Au dessous passaient les voitures à cheval et les piétons.
Plus haut pont-aqueduc connu du monde romain, c'est un chef-d'œuvre d'ingénierie, témoignage de l'extraordinaire maîtrise des constructeurs anciens : le dénivelé entre les points de départ et d'arrivée n'est que de 12,6 m, la pente moyenne générale étant de 24,8 cm par km. À cause du relief, l'aqueduc serpente à travers les petites montagnes et les vallées de la région.
Il servait à l'alimentation des thermes, bains et autres fontaines de la ville de Nimes.
Il cessa probablement de fonctionner (en particulier à cause des dépôts calcaires et d'un manque d'entretient) au commencement du VIe siècle. Du Moyen Âge au XVIIIe siècle, le pont était utilisé comme un passage pour traverser la rivière.
Le pont du Gard a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, en décembre 1985.


L'AMPHITHÉÂTRE D'ARLES



L'Amphitéatre d'Arles, ou Arènes d'Arles, a été construit aux environs de 80/90 après Jésus Christ.
Des combats de gladiateurs ainsi que des spectacles s'y tenaient.
La ville subissant à la fin du VIème siècle de nombreuses attaques, les habitants se réfugièrent dans son enceinte, dotant l'édifice de quatre tours, plus de 200 habitations et deux chapelles y prennent place.
Cette fonction résidentielle se perpétue dans le temps avant que l'expropriation commencée dès la fin du XVIIIe siècle n'aboutisse définitivement en 1825 sous l’impulsion du maire de l’époque, le baron de Chartrouse.
Aujourd’hui les arènes abritent de nombreux spectacles, en particulier des corridas, auxquelles il faut ajouter théâtre et spectacles musicaux.
L'amphithéâtre fut classé monument historique dès 1840 sur l’initiative de l'écrivain Prosper Mérimée et en 1981, inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO.

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