Nizier fut évêque de Trêves de 525 à 566. De famille sénatoriale, il était probablement originaire d'Aquitaine. Installée à la cour de Thierry Ier, il fut nommé par le roi à l’évêché de Trêves vers 525 – 526. Il mène une vie quasi monastique, s’entoure de disciples tel Arédius et, en même temps, joue un rôle important à l’extérieur. Il participe au concile de Clermont en 535, à celui d’Orléans en 549 et peu après envoie une lettre à l’empereur Justinien pour le conseiller dans ces discussions théologiques. Il succéde à l'évêque Sacerdos dont il était le neveu ; le 19 janvier 553. Souvent en désaccord avec les aristocrates et les rois, il est exilé un moment par Clotaire Ier. Il revient à Trèves sous le règne de Sigebert Ier, en 561.
Il écrivit à Chlodoswinthe, reine des Lombards et petite-fille de Clovis, afin qu’elle convertisse son mari au catholicisme. C’est dans cette lettre qu’il rappelle comment Clovis a été impressionné à Tours par les miracles de Saint-Martin, ce qui le conduisit au baptême. « Tu as appris, comment ta grand-mère, la dame de bonne mémoire Clotilde, était venu en Francie, comment elle conduisit le seigneur Clovis à la foi catholique. Lui qui était un homme des plus avisés [astutissimus] ne voulut pas accepter avant de comprendre que cela était vrai. Lorsqu’il reconnut que ce que j’ai rappelé plus haut [les miracles de Saint-Martin de Tours] était vrai, il tomba humblement à genoux sur le seuil du seigneur Saint-Martin et promis de recevoir le baptême sans délai. »
Nizier, nous dit le poète Fortunat, est un grand bâtisseur. Il restaure des églises et en particulier la cathédrale. Il construit un château sur les bords de la Moselle à Mediolanum sans doute actuellement Niederemmel. Il fait aménager la crypte de Saint Maximin de Trèves dans laquelle il est enterré.