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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 08:26

En 170, les Chauques, pirate venu de la mer du Nord, remontent Lescaut et détruisent Tournai. Ce raid précédé de ceux des Chattes dans les années 160, en annonce d’autres favorisés par l’instabilité du IIIème siècle. La mort d’Alexandre Sévère (222 – 235)0107.jpg entraîne des luttes de succession. Des généraux rivaux n’hésitent pas à dégarnir les frontières pour conquérir le pouvoir central. Par ailleurs, à l’Est, les velléités conquérantes des Perses Sassanides captent en priorité les forces de l’empire romain sur fond de crise économique, démographique et sociale.


Ce contexte favorise l’alliance des groupes barbares hostiles à Rome. Les Francs, les Allamans, ou encore, le long des côtes, les Saxons, représentent l’essentiel de la menace dans le nord de la Gaule. Vers 254, les Francs, ensemble de peuples germaniques dont la ligne guerrière s’est formée outre-Rhin, traverse la Gaule Belgique jusqu’à Lutèce. En 275, une nouvelle offensive brutale des Francs et des Alamans sème désordre et désolation dans le nord de la Gaule. Tongres, Bavay, Arlon et bien d’autres agglomérations et domaines agricoles sont dévastés. Ces incursions guerrières n’ont toutefois pas comme objectif la conquête de nouveaux territoires, elles se présentent comme des razzias.

Les réformes de Dioclétien (284 – 305), qui établissent une nouvelle organisation militaire et administrative, stabilise quelque peu l’empire. Il répartit les responsabilités sur deux Augustes assistés chacun d’un César (Tétrarchie). Trèves est alors une des quatre résidences impériales. Les victoires militaires de l’empereur Constantin (306 – 337) renforcent aussi pour un temps l’empire.


Les agglomérations comme Tournai où Arlon se resserrent dans des remparts. Les défenses des refuges fortifiés sont renforcées, comme en atteste l’archéologie à Liberchies, Morlanwelz, Braives, Taviers, Epave, Furfooz, la Roche à Lomme ou encoreMontauban (Buzenol). Ces refuges protègent tantôt un axe routier tantôt un domaine agricole.


Jusqu’à la fin du IVème siècle, Romerégule l’intégration des populations extérieures. À partir du IIIème siècle des populations non romaines, dite barbares, sont intégrées sous différents statuts pour suppléer aux carences des effectifs militaires indigènes. Déditices et tributaires sont accueillis sur base d’un statut individuel à la suite d’un acte d’allégeance à l’égard de l’empereur ou d’un traité. Vers la fin du IIIème siècle des populations sont intégrées dans les régions de l’actuelle Belgique avec le statut de lète (laeti). Ce statut communautaire particulier est accordé alors à des populations bousculées par la pression germanique. Ces lètes, parmi lesquels l’élément germanique est très important, sont attachés à l’exploitation d’une terre et sont astreints en contrepartie au service militaire héréditaire. C’est vers 291, sous l’empereur Maximin (286 – 305) que les premiers lètes sont disposés sur des territoires dépeuplés des Nerviens et des Trévires.


Signe révélateur de nouveaux rapports de force, le pouvoir Romains investit peu à peu au IVème siècle des groupes germains de la mission de défendre le limes par le biais d’un0108.jpg traité, le foedus. Celui-ci garantit aux peuples qui acquièrent ce statut de fédérés l’autorisation de garder leurs institutions, leurs droits, leur religion ; en contrepartie, ceux-ci mettent leurs armes au bénéfice de l’empire. Des Francs sont autorisés à occuper dans les années 360, sous l’empereur Julien l’apostat (331 – 360), la Toxandrie, un territoire correspondant aux actuelles provinces belges et néerlandaises de Limbourg et de Brabant septentrional.


La faiblesse du pouvoir central renforce l’autonomie des fédérées. Utilisés dans les conflits entre prétendants romains au pouvoir, ces Germains se vendent au plus offrant pour constituer au Vè siècle des armées errantes cherchant à obtenir des revenus notamment fiscaux au détriment de Rome. On est donc loin d’une migration massive d’un peuple, il s’agit plutôt de déplacement de groupes armés ou l’élément masculin était probablement plus nombreux que les femmes et les enfants.


Lorsqu’en 406 est la frontière du Rhin est rompue par la poussée conjointe des Vandales, des Suèves et des Allains, des Francs pénètrent plus avant en Belgique seconde. Les rois francs continueront de situer leur action dans le cadre de fédérées de l’empire. La déposition en 476, de Romulus Augustule, dernier empereur romain, ne fait que confirmer l’évanescence du pouvoir central.


L’aristocratie gallo-romaine apprend progressivement à s’allier aux nouvelles élites dirigeantes pour sauver son statut. Les dirigeants barbares reprennent à leur compte le prélèvement de l’impôt et le système romain de la grande propriété.


À partir du Vème siècle, la société se métisse peu à peu. On note l’apport d’un vocabulaire germanique dans les parlers romans notamment dans les champs lexicaux de la guerre et de l’émotion. L’orfèvrerie en particulier, portera la marque du goût et du savoir-faire des Francs. L’acculturation réciproque se fait différemment en fonction des couches sociales ; alors que l’élite barbare est séduite par le raffinement romain, on observe que les populations locales modestes adoptent des comportements venus d’outre-Rhin.


Combien étaient-ils ? Le philosophe Walter Von Wartburg s’est risqué dans les années 1930 à cette évaluation : 15 à 25 % de la population.


La frontière linguistique


La poussée germanique a bien emmené dans ces régions par infiltration successives de nouvelles populations. Elle n’a cependant pas modifié l’ancrage de ces régions dans la romanité (à l’exception du pays d’Arlon). Vers le IIIème siècle, une zone de séparation entre parlers romans et germaniques se stabilise. Elle connaît encore quelques avancées dans la région de Mouscron et de Comines au détriment des parlers germaniques. La frontière se fixe vers le X- XIIe siècles.


Sa genèse continue à susciter des interrogations. Différentes hypothèses furent avancées. On a longtemps pensé que la chaussée romaine Cologne – Bavay - Boulogne renforcées de fortifications au IIIème siècle auraient contenu des Francs. Ces fortifications étaient loin de constituer une véritable frontière, un obstacle en continu. Se basant sur l’étude des villas gallo-romaines et la densité démographique qu’elle suppose, d’autres chercheurs ont postulé que plus nombreuses dans le sud de la Belgique, les populations gallo-romaines auraient absorbé les nouveaux venus, à l’inverse du Nord ou l’élément germanique aurait formé le groupe dominant. Cette hypothèse crédible se base largement sur le relevé des bâtiments de la période romaine. Cependant, la difficulté à évaluer de manière plus fine le sous-sol en Flandre où le matériau de construction fut parfois le bois, fait de cette explication une hypothèse à affiner. D’autant que les recherches archéologiques récentes en Flandre mettent à mal cette hypothèse ancienne.

Par ailleurs, l’influence de l’Eglise, le maillage des abbayes et des sièges épiscopaux qui utilisaient le latin ont contribué à maintenir la prégnance du roman, voire à romanisés à nouveau des régions germanisées comme ce fut le cas à Stavelot et à Malmédy.


Il semble certain que aujourd’hui que, durant un temps, des îlots de langues germaniques cohabitèrent avec la langue romane avant d’être peu à peu résorbés. Les parlers populaires dans la majorité de l’actuelle Wallonie n’ont guère été influencés dans leur structure par les parlers germaniques. Par contre, de nombreux noms de lieux témoignent d’une origine germanique, notamment les noms marqués avec le mot marche (marka, limite ; Marcq, Marche-les-Dames ? Marche-en-Famenne) ou sur le mot ham (ham, langue de terre), ou encore les noms se terminant en lier (lare, Lande, clairière ; Longlier, Anlier), en hain, chain ou ghien (heim, ferme, maison ; Walhain, Rechain, Enghein).

 

Source : Histoire de Wallonie, Yannick Bauthière - Arnaud Pirotte ; éd. Yoran embanner

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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 06:38

1er siècle : Les Burgondes se trouvent entre l’Older et la Vistule.

 

Vers 350 : Les Burgondes fondent un puissant royaume sur le Main.

 

411 : Entrés dans l’Empire à la faveur de l’invasion de 406, les Burgondes proclament Jovin empereur à Mayence.

 

436/437 : Les Burgondes sont massacrés par les mercenaires Huns du général romain Aetius pour avoir tenté d’agrandir leurs domaines.

 

443 : Aetius crée le royaume fédéré des Burgondes en Sapaudia.

 

451 : Attila est vaincu à la bataille des Champs Catalauniques par Aetius à la tête d’une coalition où se trouvent les Burgondes.

 

457 : Les Burgondes annexent, avec l’accord de nobles provinciaux, les cités de Besançon,burgondie de la Tarentaise, de Grenoble, d’Autun, de Chalon et de Lyon.

 

469/477 : Une guerre oppose le Wisigoth Euric, Burgondes et Romains. La Burgondie s’étend jusqu’à la Durance.

 

476 : Romulus Augustule, le dernier empereur d’Occident, est déposé par Odoacre qui est proclamé roi en Italie. Euric, roi des Wisigoths, annexe la Provence romaine.

 

Vers 480-500 : Guerre entre les Burgondes et les Alamans.

 

489-490 : Odoacre, roi en Italie, tente en vain de repousser Théodoric le Grand, souverain des Ostrogoths. Le Burgonde Gondebaud attaque la Ligurie et en ramène de nombreux captifs.

 

502 : Gondebaud publie une deuxième édition de la loi des Burgondes.

 

507 : Francs et Burgondes déclarent la guerre aux Wisigoths. Aux côtés de Clovis, Sigismond participe à la bataille de Vouillé, où tombe le roi Alaric II.

 

508 : Les Francs et les Burgondes coalisés tentent de prendre Arles, mais les Ostrogoths, survenus entre temps, remportent la victoire et peuvent les repousser.

 

509 : Le duc Ostrogoth, Mammo, pille la Burgondie jusqu’à Orange et les Ostrogoths annexent la Provence wisigothique.

 

Vers 512 : Une paix définitive est conclue entre Wisigoths, Ostrogoths, Burgondes et Francs.

 

523 : Les Burgondes sont défaits par les Francs du roi Clodomir. Sigismond abdique ; il est livré aux Francs par sa garde personnelle.

 

524 : Clodomir et Théodoric le Grand s’allient pour attaquer conjointement les Burgondes, mais Théodoric fait défection. A la bataille de Vézeronce, les Burgondes mettent les Francs en fuite et Clodomir trouve la mort. Théodoric profite de la confusion pour s’emparer du sud de la Burgondie.

 

533 : Childebert, Clotaire et Théodebert vainquent les Burgondes. La Burgondie est partagée entre les rois francs.

 

552 : Première attestation du terme « Burgondie », dans une lettre des clercs de Milan.

 

561 : Gontran hérite de la Burgondie reconstituée. Elle restera une entité politique jusqu’en 843.

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4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 17:58

    Début du VIe siècle. L'apogée de la civilisation des Mayas.

 

Au début du VIe siècle, l'Ancien empire maya (320 - 987) est à son apogée en Amérique centrale. À l'issue de la période «pré-maya» (Ive siècle av. J.C. - IVe siècle ap. J.C.), assez mal connue car l'usage du bois pour ses monuments les a rendus vulnérable au temps, émerge avec une étonnante rapidité la période maya proprement dite.

Dans les années 450 - 800, les régions du Chiapas et du Peten, au sud de Yucatán, voient135.jpg ainsi la fondation de nombreuses cités, telles Tikal, Uaxactum, Tayasal, Chichén, Copan et Palenque. Autant qu'on en puisse juger par la présence de palais et de complexes cultuels comportant des temples édifiés au sommet de pyramides artificielles, bâtis essentiellement au VIIe et VIIIe siècles, chacune de ces cités devait être le siège d'un gouvernement autonome de type monarchique ou aristocratique.

Les représentations sculptées, qu'accompagnaient des inscriptions hiéroglyphiques, attestent l'importance du culte et des prêtres dans la vie de ces cités. Les étonnantes connaissances mathématiques et astronomiques des mayas caractérisaient le découpage de l'année divisée en dix-huit mois de vingt jours. Pourtant, la civilisation maya ignorait le métal, la roue ou la traction animale.

Contrastant avec des centres politiques et cultuels monumentaux, les quartiers d'habitations des cités étaient dispersés, avec des habitations édifiés en matériaux légers.

L'agriculture constituait le fondement de l'économie maya, avec la production de maïs, de coton, de henequen (agave) ou encore de cacaoyer, des cultures savamment irriguées contrastant avec d'autres sur brûlis (milpa).

L'épuisement des sols, les guerres entre cités et les invasions furent à l'origine de la fin rapide de l'Ancien empire maya, à la fin du Xe siècle. Un nouvel empire (987 - 1697) devait lui succéder dans le Yucatán, dont Chichén Itzá, Mayapan et Uxmal seraient les principales cités.

Des causes internes - peste en 1480, guerre entre cités -, puis arrivée des Espagnols en 1511, devaient aboutir à la fin du Nouvel empire maya, dont les villes étaient déjà largement à l'abandon.

 

Illustration : masque maya en mosaïque de jade (musée national d'archéologie du Guatemala)

 

Source : La France au fil de ses rois 250 / 751  éd. Sélection du Reader's Diggest/Historia

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 06:48

    Début du VIe siècle - La construction de l'empire chinois.

 

Au début du VIe siècle, la Chine était divisée en deux. Dans le sud, à Nanjing, d'éphémères empereurs se succédèrent, tentant de perpétuer la tradition chinoise. Jouets des grands, ils parvinrent néanmoins à contenir les tentatives d'expansion venues du Nord et favorisèrent l'essor économique.

Si la dynastie des Qi du Sud (479 - 502) se révéla incapable de soumettre les familles128 aristocratiques, venues du Nord au IVe siècle et formant les oligarchies fermées, celle des Liang (502 - 537) les repris en mains, alors que la région connaissait un essor du commerce sans précédent. C'est à cette époque que l'empereur Wu (502 - 544) imposa le bouddhisme Mahayana qui gagna toute la Chine.

La Chine du Nord, elle, voyait depuis le début de notre ère l'installation de nomades barbares d'origines diverses (Tibétains, Tanguts, proto-Turcs, proto-Mongols, Toungouses). Peu à peu, ceux-ci s'étaient sinisés et sédentarisés. La fin de la dynastie des Jin (265 - 316) fut marquée par la formation de royaumes éphémères, tel les «Seize royaumes des Cinq Barbares». Ce n'est qu'avec les Bei Wei (386 - 535) que l'unification de la Chine du Nord fut réalisée en 439.

L'encadrement administratif et fiscal des paysans fut poussé à l'extrême, les familles étant regroupées par cinq sur les lopins de terres qui leur étaient attribués. La culture fut privilégies face à l'élevage, et l'artisanat de tradition chinoise fut encouragé.

L'empereur Xiaowendi (471 - 499) transféra la capitale à Luoyang (Hunan) en 494. En 501, la cité était entourée d'une muraille de trente kilomètres et renfermait mille trois cent soixante sept temples boudhiques.

La sinisation des populations barbares s'intensifia, touchant les noms et le costume, et imposant le chinois comme langue officielle. Les mariages entre les aristocraties tuoba, de l'État des Wei du Nord, et chinoise furent encouragés.

Cette volonté d'intégration n'emporta pas l'adhésion de tous les Tuoba, qui provoquèrent, en 523, la «Révolte des Six Garnisons». La guerre civile se solda, en 534, par la mise à mort du jeune empereur, de la régente Hu et de milliers de courtisans.

 

Illustration : empereur Wudi de la dynastie Liang

 

Source : La France au fil de ses rois - 250/751 éd. Sélection du Reader's Diggest / Historia

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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 06:07

     474 - 518 - Anastaze et Zénon, empereurs byzantins.

 

Jusqu'en 476, les peuples barbares «fédérés» qui formaient des royaumes au sein de l'empire romain d'occident (Wisigoths et Burgondes en Gaule, Vandales en Afrique etc...) reconnaissaient en théorie l'autorité de l'empereur de Rome.

De fait, ces rois avaient d'importantes prérogatives militaires romaines en tant que «maîtres de la milice» et brigaient les titres honorifiques de «patrice» ou de «consul». Rien ne changea avec la chute de Romulus Augustule en 476 : cette soumission apparente fut transférée pour un temps encore à l'empereur d'Orient.

Malgré leur éloignement relatif (il fallait environ un mois de navigation pour relier Constantinople à Marseille), les empereurs d'Orient s'efforcèrent de jouer un rôle politique et militaire en Occident.116.jpg

C'est ainsi que Zénon (474 - 491), personnage fruste et cruel, issu de tribus montagnardes d'Asie mineure, reconnu d'abord la souveraineté de l'Ostrogoth Odoacre en Italie, lui accordant le titre de patrice. Puis, devant la multiplication des plaintes de ses sujets romains, Zénon chargea Théodoric en 488, d'éliminer Odoacre. Ce fut fait en 493. Maître de l'Italie, Théodoric, bien que théoriquement soumis à la suprématie de l'empereur bizantin, se comporta en suzerain des royaumes barbares d'Occident. Le successeur, Anastase «le silentiaire» (491 - 518), allait, lui, se montrer soucieux du bien de son peuple. Alors que Théodoric s'affirmait comme le porte-parole de l'Occident, Anastase vit en Clovis, déjà baptisé ou sur le point de l'être, le roi barbare qui serait en Occident, le champion de l'orthodoxie catholique, face à l'arianisme des rois germaniques.

À l'issue de la bataille de Vouillé (507), Anastase dépêcha en Italie du sud une flotte de115.jpg guerre pour limiter le soutien ostrogoth aux Wisigoths, traqués en Gaule du sud par la coalition franco-burgonde. Ce soutien d'Anastase à Clovis s'exprima la même année par l'envoie d'une ambassade à Tours, où la distinction consulaire fut conférée au roi franc.

Si, avec les ans, cette fiction de souveraineté exercée par l'empire d'Orient s'émoussa, Bizance n'en poursuivit pas moins ses relations diplomatiques avec les royaumes barbares d'Occident.

 

Source : La France au fil de ses rois, éd. Sélection du Reader's Digest/Historia

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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 18:10

         439. Les Vandales à Carthages.

 

Originaires de Scandinavie, les Vandales, des germains orientaux, avaient entrepris depuis plusieurs siècles une migration qui, en 409, les conduisit en Espagne. Alors qu'ils y étaient fixés depuis vingt ans, Genséric, «roi des Vandales et des Alains», avec114 quatre-vingt mille personnes dont un tiers de guerriers, franchit le détroit de Gibraltar et entreprit la conquête de l'Afrique romaine. Après un long siège au cours duquel Saint Augustin mourut, ils s'emparèrent de Bône, contraignant Rome à leur accorder, en 435, un premier foedus (traité) qu'ils dénoncèrent bientôt en prenant Carthage en 439.

Délaissant une large partie de la province romaine pour se concentrer dans l'est de l'Algérie et la Tunisie actuelles, les Vandales, devenus d'habiles marins, dominèrent bientôt la Méditerranée occidentale, et allèrent jusqu'à piller Rome en 455. Au contraire d'autres peuples germaniques, tels les Francs, les Wisigoths, ou plus tard, les Lombards, les Vandales ne pratiquèrent pas une politique d'assimilation avec la population africano-romaine, surtout composée de Berbères romanisés de longue date.

113.jpg
                                                     Royaume Vandale en 455

Ils adoptèrent la langue latine et le mode de vie des élites urbaines et rurales du pays, mais sans chercher à s'intégrer, malgré leur petit nombre. Au contraire, ils imposèrent leur pouvoir au moyen d'une armée omniprésente et violente.

Ayant écarté les élites locales des principaux rouages de l'administration, ils firent peser une fiscalité foncière lourde sur la population. Leur intolérance religieuse (ils étaient ariens) accrut leur isolement devant la population indigène catholique. Ce clivage explique la rapidité de la reconquête que le général byzantin Narsès mena à partir de 533, et qui aboutit à la déportation en Asie des derniers Vandales et Alains.

Restaurée en apparence, l'Afrique romaine, épuisée, ne s'était pas relevée quand, en 698, les Arabes la conquirent.

 

Source : La France au fil de ses rois, éd. Sélection du Reader's Digest

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 06:18

   En venant s'implanter sur les rives du lac Léman, vers 443 après Jésus-Christ, les Burgondes ont reçu des Romains la mission de défendre la région lémanique (mais aussi les routes qui mènent en Italie) des incursions des Huns, Alamans et autres Barbares. Ce faisant, les Burgondes ont empêché leur nouveau territoire de basculer dans l'univers germanique.

  Peuple sans historien, les Burgondes ne sont pas tout à fait sans histoire. Certaines allusions d'auteurs antiques, des notices de chroniqueurs, des lettres de contemporains, des Vies de saints ou des textes législatifs, ecclésiastiques et témoignages épigraphiques, permettent de reconstituer quelques morceaux du puzzle. "Contrairement à une idée reçue, les documents portant sur cette époque sont nombreux, mais ils sont d'un usage difficile, parce qu'ils ne parlent des Burgondes que par allusions", note Justin Favrod, auteur d'une thèse sur le sujet.

     Des envahisseurs venus du Nord

  On sait peu de choses sur les Burgondes avant 411. Notamment parce qu'ils étaient casque2.gifséparés des Romains (notre source principale) par les Alamans, un autre peuple "barbare" qui jouera un rôle important dans le destin de la future Suisse. Les Burgondes faisaient partie de ces envahisseurs venus du Nord (peut-être de la Scandinavie, puis des bords de la Baltique, puis de l'Oder et de la Vistule) dont l'arrivée vers les frontières, le fameux "limes", a fini par inquiéter un empire romain déclinant.

   En 411, un roi burgonde du nom de Gondichaire participe à la proclamation, sur le Rhin, du nouvel empereur romain, un certain Jovin. Même si ce dernier fut rapidement pris, destitué et exécuté, il eut tout de même le temps d'offrir des terres aux Burgondes, avec, à la clé, le statut de fédérés au sein de l'empire romain. "Les Burgondes avaient alors le droit de suivre leurs chefs et voyaient leur subsistance assurée. En contrepartie, ils devaient servir dans l'armée romaine et protéger leur portion de frontière contre d'autres barbares", relève Justin Favrod.

   Quel était ce territoire ? La question a suscité des débats interminables, parce qu'elle est liée à la célèbre épopée des Niebelungen, que les Burgondes auraient inspirée.

     Des Barbares pour se protéger des Barbares

  Les sources se taisent jusqu'en 435. Sans doute parce que les Burgondes ont paisiblement gardé leur morceau de frontière. Mais cette année-là, les guerriers du Nord quittent le territoire qui leur était attribué pour tenter de conquérir une partie de la Gaule belgique. Une tentative stoppée net par le général romain Aetius, qui taille les Burgondes en pièces.

En 443, pourtant, ce même Aetius permet la naissance du royaume burgonde, en octroyant des terres aux survivants. Le Romain organise alors la migration des Burgondes du Rhin vers les bords du Léman, et plus particulièrement dans trois cités: Genève, Nyon et Avenches. Peut-être pour se mettre en paix avec sa conscience, suite au massacre qu'il avait préalablement infligé aux Burgondes ?

  "En fait, Aetius se montrait habile, estime Justin Favrod. Il ne concédait pas une région vitale sur le plan économique. Les Gallo-Romains qui l'habitaient continuaient à dépendre de l'administration romaine quand elle était assez forte pour se faire entendre. L'idée d'Aetius était de placer une garde sur un axe routier sensible, notamment le col du Grand-St-Bernard (accès à l'Italie) et le col de Jougne (vers Vallorbe). Ainsi placés, les Burgondes pouvaient stopper une éventuelle progression des Alamans. En attribuant ce nœud routier à un barbare pas trop puissant, Aetius économisait des garnisons en assurant la sécurité de vastes zones."

   Jusqu'à l'anéantissement de leur nouveau royaume, en 534, les Burgondes vont jouer le rôle attribué par Aetius : s'opposer aux Barbares venus du Rhin et protéger les cols. Etre une moyenne puissance au rôle stratégique. Un Etat-tampon entre Francs et Ostrogoths. Un royaume trop peu puissant pour menacer ses voisins, mais suffisamment important pour servir d'obstacle entre l'Italie, la Gaule franque et l'Alamania. Une position intenable que les Burgondes ont toutefois tenue près d'un siècle.

  Un siècle durant lequel un univers aura basculé. Les rivages du Léman seront définitivement sortis de l'orbite romaine, pour entrer dans un nouvel âge: l'après-Rome. Le Moyen-Age.

     Des arrivants bien exotiques

   L'une des principales missions politiques des rois burgondes fut de créer une cohésion burgond.jpgentre des autochtones romanisés et très largement majoritaires, et des guerriers germaniques, peu nombreux mais influents. Car les Burgondes ne sont pas arrivés par centaines de milliers en Sapaudia, nom de ce nouveau territoire lémanique que Rome leur commandait de partager avec les autochtones. "Déjà minoritaires au départ, lorsque le royaume ne compte que trois cités, les Burgondes sont encore plus minorisés lorsque la Burgondie s'aggrandit considérablement, vers 500, et qu'elle compte 25 cités", estime Justin Favrod.

   Ces soldats et leurs familles ont dû paraître bien exotiques aux autochtones qui peuplaient la vallée du Rhône. Les Burgondes parlaient en langue germanique et avaient des coutumes très différentes. Prenez le mariage, par exemple. Alors que dans la cérémonie romaine qui a cours sur les bords du Léman, la dot est versée par la famille à l'époux, le Burgonde, lui, achète sa femme. Sans parler des condamnations farfelues que les Barbares ont pour habitude d'édicter. La punition du voleur de chien, qui consistait à devoir embrasser l'arrière-train de la bête en public, a dû surprendre plus d'un Gallo-Romain.

     La Gaule s'est lentement détachée de Rome

  Comment les autochtones ont-ils réagi à cette invasion ordonnée ? "Deux courants traversaient l'aristocratie gauloise. Le recours aux Barbares, qui offrent une autonomie à la Gaule par rapport au pouvoir de Rome, a attiré les sympathies de certains. D'autres voyaient l'arrivée des Burgondes comme une menace pour la romanité. Tous avaient raison, répond l'historien. La Gaule s'est lentement détachée de Rome pour ne plus dépendre que des rois barbares."

   Reste, modère Justin Favrod, que le recours aux mercenaires barbares permit aussi à la région d'échapper à un grand fléau. Le Fléau de Dieu, le Hun Attila, que le général romain Aetius et les rois barbares fédérés (dont les Burgondes venus des bords du Léman qui ont payé un lourd tribut dans ce conflit) mirent en déroute lors de la bataille des Champs catalauniques, en 451.

     Des Barbares utiles mais infréquentables

  Dans ce choc des cultures, qui des Burgondes ou des indigènes lémaniques allait l'emporter ? "La fusion entre les Burgondes et les autochtones s'est faite dans le sens d'une romanisation des Barbares. Ils ont appris le latin, ont adopté les rites funéraires et la religion chrétienne des populations locales", relève Justin Favrod. Les archéologues rencontrent ainsi de grandes difficultés pour différencier les tombes des Burgondes de celles des Gallo-Romains de la même époque. Seules les fameuses tombes à tête modifiée (voir encadré ci-contre) font exception. Mais il s'agit de Burgondes de la première génération, cette coutume disparaissant très rapidement.

  De leur côté, les aristocrates indigènes commencent par ignorer les nouveaux-venus.burgonde1 "S'ils voient l'utilité des Barbares, ils ne voulaient pas être mêlés à eux, note Justin Favrod. Ils vivaient donc comme avant, vaquaient à leurs occupations mais étaient défendus par d'autres. Et les princes barbares, qui étaient conscients de ne rien pouvoir imposer par la force, jouaient le jeu, ce qui explique la gentillesse attribuée aux Burgondes. Un roi comme Hilpéric écoutait les conseils que les nobles locaux donnaient à son épouse catholique, il mangeait avec l'évêque, dotait les monastères du Jura et recherchait les titres romains."

  En fait, les rois burgondes n'apporteront de modification au paysage traditionnel que lorsqu'il faudra définir les modalités de la cohabitation entre indigènes et nouveaux-venus, particulièrement dans le domaine des lois.

     Un royaume dépecé pour cause de problèmes familliaux

  Pendant longtemps, les Gallo-Romains des bords du Léman se sont considérés d'abord et carte1.gifsurtout comme des Romains. Le nouveau royaume burgonde n'avait d'ailleurs pas de nom. En fait, on ne commence à parler de Burgondie que lorsque cette entité politique disparaît. Notamment vers 530, lorsque le royaume vit ses dernières années en faisant face aux attaques successives des Francs et des Ostrogoths.

  Ayant fait assassiner son fils, le roi burgonde Sigismond, qui est malgré tout devenu saint, déchaîne la colère d'autres rois germaniques. Et par le jeu des liens familiaux, une série de raids vengeurs mettent le royaume à genoux.

  Le successeur de Sigismond, Godomar, ne pourra empêcher la dislocation du royaume. Entre 523 et 534, les Francs qui ont à leur tête des rois mérovingiens vont conquérir les terres burgondes. Les Mérovingiens, qui se partagent les terres de Godomar, découvrentcarte2 alors les signes d'une nationalité burgonde.

  Les habitants du royaume se considèrent comme un peuple et veulent être considérés comme tels. "Le lent processus d'assimilation des Burgondes a quand même fini par donner des résultats", remarque Justin Favrod.

   Ce n'est donc qu'avec le traité de Verdun (en 843) que la Burgondie fut définitivement partagée en deux parties par les Francs, et qu'elle ne fut, dès lors, plus jamais recréée.

"Sur les cendres du royaume naquirent encore plusieurs Bourgognes, mais elles n'avaient plus rien à voir avec le royaume de Gondebaud", conclut l'historien.

     Quel héritage ?

  Si les Francs sont considérés comme les fondateurs lointains de la France, le royaume suève préfigure le Portugal et celui des Wisigoths annonce l'Espagne, les Burgondes, eux, ne sont à l'origine d'aucun Etat moderne. Ni de la Bourgogne, ni de la Savoie médiévale (dont seul le nom, Sapaudia, restera), et encore moins de la Suisse romande, comme l'ont cru certains historiens du XIXe et de la première moitié du XXe siècle.

  Pour Justin Favrod, "ces historiens étaient encouragés par quelques passages dans les sources, qui, sortis de leur contexte, suggéraient que les Burgondes étaient des Barbares plus doux que les autres. On pouvait ainsi les opposer aux Alamans que certaines sources dépeignent comme des bêtes féroces, et déduire que les Burgondes avaient protégé la civilisation en Suisse romande, tandis que les Suisses allemands plongeaient dans la barbarie." Et d'ajouter que la Suisse de langue française ne constitua jamais un ensemble homogène. "Tout au plus peut-on admettre que la présence respective des Burgondes et des Alamans sur le Plateau suisse a déterminé à long terme la frontière des langues." Les Burgondes permettant à une partie de la future Suisse de rester dans l'orbite latine, alors que l'autre partie, sous l'influence des Alamans qui ont progressé sur le Plateau suisse jusqu'au VIIe siècle, passait dans le monde germanique.

 

Source : Allez savoir N°6 - magazine de l'Université de Lausanne

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 10:20

Notre langue a été considérablement enrichie par celles des peuples dits « barbares ». Et le français rappelle, par son nom même, l’influence que les Francs ont exercée sur lui.

 

Les Romains qualifiaient de « barbares » toutes les populations qui ne parlaient ni latin nibarbare3 grec. Plus tard on a confondu sous ce même terme les diverses tribus dont la langue était le germanique, mais aussi les nouveaux arrivants venus des steppes. Toutefois, si les langues des peuples venus des steppes n’ont laissé aucune trace dans la langue française, celles des Germains se sont perpétuées sur le territoire : la langue des Alamans survit dans l’Alsacien, et le francique lorrain peut encore s’entendre dans une partie des départements de la Moselle et du Bas-Rhin. Enfin, dans le Nord, s’est perpétué le flamand, issu également du francique, parlé par Clovis et Charlemagne.

Une question se pose à ce propos : pourquoi Clovis et ses fils, en soumettant les populations de la Gaule romanisée, n’ont-ils pas réussi à imposer leur langue à tous le pays ? Ont-ils essayé ? Le nombre insignifiant des Francs par rapport à celui des Gallo-Romains (on l’a estimé à 5% de la population totale) pourrait peut-être expliquer en partie cette anomalie. Mais il faut surtout souligner l’importance de l’Eglise dont la langue liturgique, le latin, était aussi, depuis longtemps, celle de l’administration et de l’armée. Néanmoins le francique allait exercer une influence considérable sur la langue à base latine en gestation depuis l’arrivée des Romains et qui allait justement – et paradoxalement – adopter un nom germanique : le français.

C’est à la même époque qu’un changement s’est produit dans le système anthroponymique de la Gaule, qui a éliminé le système latin comprenant quatre éléments (prénom, nom de la gens, nom de la famille et surnom). Sous l’influence du christianisme, qui valorisait le nom de baptême, et sous celle des populations germaniques, dont la coutume était de ne donner qu’un seul nom par individu, l’habitude fut prise de donner un nom unique, usage qui prévaudra jusqu’au XIIIe siècle. Outre les prénoms très usuels, comme Bernard ou Gérard, ont été adoptés : Geneviève, Hugo, Charles, Josseline, Thierry, Mathilde, Godefroy, Guy… Dans la toponymie, certaines racines germaniques ont été particulièrement prolifiques : on retrouve baki (« cours d’eau ») dans Murbach (Haut-Rhin), Roubaix (Nord), Rolleboise (Yvelines)…

Mais l’apport le plus significatif des langues dites « barbares » au français est sans doute celui que l’on constate dans les formes lexicales empruntées à cette époque et qui se sont maintenues au cours des siècles. On trouve ainsi quantité de substantifs concernant la nature (falaise, marais, fange), la vie rurale (bois, bûche, grappe, blé, framboise, roseau, mésange, chouette, crapaud), la vie domestique (cruche, flacon, hanap, beignet, soupe, housse, poche, fauteuil), l’habitat (hameau, bourg, fief), les métiers (maçon, maréchal – que l’on retrouve dans maréchal ferrant – marquis), la guerre (guerre, trêve, flèche, champion)… De même qu’un grand nombre de verbes, la plupart encore très vivants : garder, regarder,  lorgner, grogner, rechigner, trépigner, guérir, choisir, éblouir, broder, broyer, gratter, téter, lécher, héberger. Enfin, le français à emprunté aux langues germaniques quelques adjectifs, parmi lesquels frais, revêche, félon, riche…

Mais l’influence germanique ne s’est pas limitée au lexique. Le fait que les toponymes formés d’un adjectif placé devant un nom soient particulièrement nombreux dans le Nord (Neuville, Francheville…) alors que l’ordre inverse domine dans le Midi (Villeneuve, Villefranche…) apporte une confirmation de la forte empreinte germanique dans les régions contrôlées par les Francs.

 

Source : L'Histoire N° 222

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16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 00:44

   Certains peuples germaniques ont tenu un rôle très important dans l'histoire de notre pays. Les Wisigoths occuperont une partie du sud-ouest de la Gaule pendant un siècle ; les Burgondes fondèrent le premier royaume de Bourgogne ; les Francs nous donnèrent Clovis, premier roi de France...

  Des hommes, des lois, des coutumes, des mots... mais qui étaient ces Germains ?

  Voici la première partie d'un docu-fiction diffusé sur la chaîne Arte :

 


 

  2ème partie de cette docu-fiction sur le blog Scripta manent

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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 10:29

 

sarcophage-de--Portonaccio1

  « Quand les accents des trompettes eurent, selon l’usage, donné de part et d’autre le signal du combat, la lutte s’engagea avec violence. Pendant un temps on se lança des javelots et les Germains se précipitèrent avec plus de hâte que de prudence ; brandissant leurs armes de la main droite, ils fondirent sur nos escadrons de cavalerie, grinçant des dents affreusement. Leurs cheveux flottants se hérissaient avec plus de fureur que d’habitude, et de leurs yeux rayonnait une sorte de rage. Dressant leur opiniâtreté contre eux, nos soldats protégeaient leur tête derrière le rempart de leur bouclier et, tirant leurs épées ou brandissant leurs javelots qui les menaçaient de mort, ils épouvantaient leurs adversaires. (…) Avec un acharnement extrême on en vint au corps à corps, (…) le ciel résonnait des grands cis poussées par les vainqueurs et les blessés. »

  Ammien Marcellin, Histoires, XVI, XII, 36-37.

Description de la bataille de Strasbourg gagné en 357 par les armées romaines menées par Julien l’Apostat contre les Alamans.

PortonaccioSarcophagus8Sarcophage de Portonaccio réalisé vers 180-190 pour un général de Marc Aurèle ayant participé aux campagnes menées contre les Barbares (Marcomans, Quades, Sarmates…) dans la région du Danube entre 169 et 175 (Rome, Palazzo Massimo alle Terme).PortonaccioSarcophagus-zoom2

 

  Le sarcophage de Portonaccio fait partie des plus grands sarcophages romains. La répartition de son décor correspond aux regles de composition espacée selon la perspective aérienne et la signification de la victoire romaine sur les barbares encerclés. Cette interprétation basée sur la signification de la victoire romaine rendue par les moyens de composition est differente des interprétations plus anciennes qui ne prennaient en considération que le graphisme schématique présumé de ce décor.

 

Le sarcophage en diaporama

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