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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 18:23

  Clotaire et son demi-frère Thierry ayant vaincu les Thuringiens se partagèrent le royaume. Malgré les jalousies et les convoitises que ce genre de négociations peut occasionner, les deux rois francs avaient fini par se mettre d’accord sur le partage du butin. Sauf sur une seule pièce, tout à fait exceptionnelle et non partageable : la fille de Berthar, l’un des rois vaincus du Thuringe. Celle-ci s’appelait Radegonde, et avait une douzaine d’année. Fort jolie, les deux rois comptaient bien l’épouser, lorsqu’elle serait en âge de nubilité. Voyant que son frère ne semblait pas décider à céder, Clotaire lui affirma qu’il était prêt à l’affronter militairement. Thierry considérant que le jeu n’en valait pas la chandelle, renonça à la princesse Thuringienne. Radegonde

 Clotaire emmena donc Radegonde avec ses esclaves et ses trésors dans l’une de ses villas, à Athies, dans les sud-est de l’actuel département de la Somme. Il la fit élever comme une future reine ; non seulement il l’entoura d’un luxe royal, avec des servantes dévouées et des gardes efficaces, mais il lui fit donner une éducation intellectuelle et religieuse. Celles-ci se confondaient car à l’époque, l’étude de la lecture ainsi que de la grammaire latine s’apprenait par l’étude de la bible. Ainsi, sauf insignifiantes exceptions, tous souverains du royaume qui savaient lire, connaissaient également les Saintes Écritures. La jeune Radegonde qui reçut naturellement le baptême s’intéressa sincèrement à la religion catholique, et fut même prise de passion pour le Christ et la vie des saints. En faisant donner cette éducation nécessaire à toute princesse chrétienne, Clotaire le violent ne se doutait pas qu’il préparait une sainte, et une opposante résolue à sa tyrannie.

  Il la laissa grandir et mûrir loin de lui ; où plutôt à l’écart de sa propre vie, qui n’était pas édifiante. Pendant ces années où elle se préparait (officiellement) à devenir son épouse, il n’eut pour elle que respect.  Après tout, Clotaire était déjà suffisamment bien entouré pour ne pas avoir à solliciter la jeune femme trop tôt.

  Bien que confinée, Radegonde était la maîtresse des lieux et jouissait d’une autorité incontestée ; aussi était-elle obéie avec empressement de cette petite cour, non seulement parce qu’elle était la princesse et la dame, mais aussi parce qu’elle était simple et bonne.

  Étrangère et prisonnière, elle n'acceptait pas, vu son rang, de continuer à vivre en esclave dépendante du bon vouloir de son maître. Elle vivait entourée des jeunes filles, probablement noble, de la villa, et œuvrait comme préceptrice des jeunes enfants. Elle les rassemblait pour leur enseigner la parole du Christ, leur faire apprendre et réciter des prières et organiser des processions.

  Mais pas un jour ne passait sans que la tragédie qu'elle avait vécu ne lui revint en mémoire; mais la digne princesse gardait sa blessure secrète. Plus tard, Radegonde fera la connaissance de Venance Fortunat, un poète chrétien né en Vénétie, qui avait su, par sa prose, honorer la beauté de Brunehilde et les vertus royales de Frédégonde. Il interprétera dans de longues élégies, les plaintes qui échappaient du cœur de la jeune fille.

À quelles larmes n'ai-je pas été vouée, moi, pauvre prisonnière

Traînée par l'ennemi dans les cendre de ma patrie

Et les débris du palais de mes aïeux ! J'ai vue toute ma noble maison

Déchue de sa gloire et captive d'un maître hostile;

J'ai vu mon père et mon oncle égorgés tour à tour, leur couronnes d'or

Jetées dans la poussière, leurs corps privés des honneurs funèbres.

Et toute ma nation ensevelie dans le même tombeau.

Toute Barbare que je suis, je ne pourrai verser autant de larmes

Que j'en ai versées alors, quand bien même j'en verserais un lac.

Ce ne sont pas seulement mes parents défunts que je suis forcée de pleurer,

Ce sont encore ceux que la mort m'a épargnés. Souvent, je réprime mes larmes,

Mon visage est humide, et si mes soupirs se taisent, mon chagrin demeure.

 

 Bien des années après, Radegonde se rappelle les événements dans leurs détails, et les raconte au poète, qui les écrit pour la postérité. Ainsi le sac de Seithingi, sa capitale.

 

La demeure royale, jadis si florissante, n'est plus recouverte

Que de cendre funèbres : elle s'est effondrée avec ses somptueux ornements d'or.

Elle n'est plus maintenant qu'un amas de ruines;

Ses habitants ont été emmenés captifs chez leur seigneur et maître.

Des hauteurs de la gloire ils sont tombées dans la condition la plus basse.

Une foule d'illustres et puissants personnages de la cour

Reste sans sépulture et privée des honneurs que l'on rend aux morts.

La sœur de mon père, au teint de lait, aux cheveux d'un roux

Plus vif et plus étincelant que l'or, est couchée sur le sol où elle fut abattue.

L'épouse marche pieds nus dans le sang de son époux et la sœur sur le cadavre de son frère.

La mère, à bout de forces, a perdu jusqu'à celle de pleurer.

Le sort a décider du destin de ceux que le destin a frappés.

Je ne leur survis que pour les pleurer.

  VenantiusFortunatus-Lawrence-Alma-Tadema-1862

                           Venantius Fortunat lisant des poèmes à Radegonde, par Lawrence Alma Tadema

 

  Radegonde savait que Clotaire avait pour dessein de l'épouser, d'en faire sa reine et surtout sa maitresse et cela la répugnait.

  Le roi Franc, bien que peu préoccupé par la morale et les lois de l'Église, ne semblait pas pressé d'épouser la jeune fille qui avait maintenant atteint l'âge de nubilité. En réalité, il ne pouvait pas précipiter le mariage car il tenait à respecter les lois politiques qui réglaient la vie des rois barbares : il y a au royaume de Soissons une reine officielle, qui s'appelle Ingonde; et si le roi peut s'offrir le luxe de s'adjuger plusieurs concubines, il n'a le droit d'épouser plusieurs reines.

  En 536, Ingonde mourut, sans que semble-t-il son époux en soit responsable. Clotaire allait donc enfin pouvoir prendre pour femme la fille du roi de Thuringe. Sans s'attarder sur les obsèques de la défunte, il ordonna de préparer les noces. Le lieu choisi était l'une des plus somptueuses villa du souverain, celle de Vitry en Artois. On envoya alors prestement une troupe d'antrusions à Athies pour annoncer qu'il fallait préparer dès le lendemain la princesse Radegonde à son mariage.

  Elle fut atterrée. La vie au grand air, au milieu de servantes dévouées, à fréquenter les offices liturgiques, à lire la vie des saints, et surtout loin du bourreau de sa famille lui était finalement devenue agréable.Mais le moment tant redouté était arrivé, celui où elle devrait épouser un homme qu'elle détestait.

  Il fallait échapper à ce mariage. Et pour y échapper, il fallait fuir. Aidée de quelques-unes de ses fidèles servantes, Radegonde prépara sa fuite.

  Au milieu de la nuit, les conjurées vinrent chercher Radegonde. Elles prirent place dans une embarcation où effets personnels et vivres étaient installés. L'Oise n'était pas loin, mais l'équipage uniquement féminin n'était pas expert en navigation. L'embarcation avançait lentement mais parvint tout de même dans la Somme dont elle descendit le cours. Arrivées jusqu'à un lieu proche de Péronne, appelé depuis Sainte-Radegonde, les femmes réalisèrent que voyageant vers le nord, elles se rapprochaient de Vitry. On fit demi-tour pour ramer cette fois à contre-courant.

  Ramant avec énergie, les fugitives parvinrent à Saint-Simon où le fleuve, opérant un demi-tour, retournait vers le nord. Il fallait à tout prix éviter de se jeter dans la gueule de loup. La seule conduite à tenir était de gagner l'Oise à pied. Seulement voilà, la rivière était bien à cinq lieues de là ! Il était trop tard pour reculer, il fallait continuer.

  Au petit matin, Radegonde et ses complices parvinrent à destination. L'Oise, plus large était plus facile à naviguer que la Somme. Descendant le courant, elles arrivèrent, sans doute dans l'après-midi, à Choisy-au-Bac, immédiatement au nord de Compiègne.

  Encore quelques efforts et elles seraient arrivés à Conflans-Sainte-Honorine, où l’Oise se jette dans la Seine. La ville située dans le royaume de Childebert les mettrait à l’abri de la colère de Clotaire. Mais ces jeunes femmes, loin de leur villa n’était pas dans leur élément ; au lieu de descendre le cours de l’Oise, elles obliquèrent vers l’est et s’engagèrent dans l’Aine. Terrible erreur car de ce fait, elles s’enfonçaient dans le royaume de Clotaire, anéantissant ainsi tous leurs efforts.

  Il faisait nuit lorsque la barque arriva à Soissons. Soissons, capitale de Clotaire ! La rivière ne traversait pas la ville. Elle la contournait, hors des remparts, ce qui permit à Radegonde et son équipage qui avaient reconnu les lieux, de continuer leur chemin. Il fallait maintenant tenter de gagner le royaume de Thierry, situé à quelques lieux. Il n’était pas certain que celui-ci, soucieux de ne pas fâcher son frère, accorderai l’asile aux fugitives, mais de toute façon il n’y avait pas d’autres solutions envisageables.

 Tout espoir était encore permis lorsqu’à Missy, à quelques kilomètres en amont de Soissons, une des multiples patrouilles lancées par le roi de Soissons aperçût l’embarcation. Rapidement, des cavaliers entourèrent le bateau et l’obligèrent à accoster. Les filles furent emmenées au palais de Soissons, transie de froid et accablées d’amertume. Aussitôt, les heureux découvreurs se rendirent à Vitry afin d’informer le roi de la capture de Radegonde.

 Puisque la fiancée était au palais royal, il fut décidé de transporter les préparatifs des noces de Vitry à Soissons. On ne sait pas si des représailles eurent lieu vis-à-vis des aventurières ; Clotaire, excité par ce mariage, ce montra-t-il clément ?

 Puisque sa tentative d’évasion a échoué, Radegonde s’en remet à la Providence. Elle sera donc épouse de Clotaire et reine des Francs. A elle de découvrir de quelle façon elle pourra au mieux servir accomplir sa fonction.

  Un rôle politique n'était pas envisageable, mais elle pouvait espérer accomplir une tâche sociale dans le sens où on l'entend couramment aujourd'hui. Pour cela, elle adopta ce peuple qui avait été l'ennemi du sien. Elle s'inquiéta pour les miséreux, fit servir des repas aux affamés, elle transforma en hôpital la villa d'Athies, qui était devenue sa propriété personnelle; elle tenta, chaque fois qu'elle pouvait, d'arracher au potentat la grâce des condamnés à mort.

  Radegonde vivait une grande partie de l'année seule avec ses servantes, loin de cet époux abhorré. Cette situation ne devait pas trop déranger Clotaire qui ne s'était jamais contenté d'une seule femme, de plus l'attitude froide et rebelle de la reine ne devait point l'enchanter. Chaque fois qu'elle devait prendre un repas en sa compagnie, elle arrivait en retard à table; parfois par dignité, le plus souvent parce qu'elle était occupée par ses dévotions, qui s'étaient amplifiées depuis sa fuite et sa capture. À chaque retard, Clotaire manifestait son désagrément par quelque éclat violent, qui la laissait de marbre; d'ailleurs, un moment après, il lui demandait pardon de son emportement; et si celui-ci avait été trop vif, il lui offrait un cadeau, dont elle se souciait peu. Les nuits où ils partaageaient le même lit, elle se levait discrètement, et s'étendait à terre, vêtue seulement d'un cilice, jusqu'à ce que le froid l'eut complètement engourdie. Cette conduite provoqua d'abord chez le roi une vive réprobation; mais comme elle n'en avait cure, il finit par s'habituer.

  Dans ses domaines du Vermandois, elle aimait se délasser par de longues promenades à cheval. Il restait ici et là des vestiges des cultes païens, maintenant abandonnés; mais leur signification restait; c'est pourquoi elle ordonnait qu'on y mit le feu.

  En 548, Théodebert Ier, fils de Thierry Ier, roi de Metz, frère aîné de Clotaire, mourut. Afin de prendre possession de son royaume, Clotaire voulut épouser Vuldetrade, l'épouse de Théodebert; mais les évêques du royaume protestèrent avec force, rappelant au roi qu'il avait déjà une épouse. Clotaire renonça à épouser Vuldetrade, mais s'empara malgré tout du royaume de son neveu, mort sans descendance.

  L'idée de voir son mari prendre une seconde épouse n'a pas dû réjouir Radegonde, toutefois, vu la vie dissolue et l'opportunisme de Clotaire, la nouvelle lubie de celui-ci n'a pas du trop l'étonner. Par contre un événement bien plus tragique bouleversa la reine : lorsque Radegonde fut enlevée, son jeune frère (dont le nom et l'âge nous sont inconnus) l'accompagnait. Or celui-ci, hôte de son beau-frère, exprime un jour son désir de quitter la cour pour se rendre à Constantinople, où s'étaient réfugiés sa tante et son cousin. Pourquoi retrouver sa famille après tant d'années ? N'y aurait-il pas là un projet politique ? Clotaire ne s'interrogea pas très longtemps. Il refusa; puis faisant le lien entre le désir du prince de quitter le royaume et une révolte de Saxons à laquelle participait un certain nombre de nobles thuringiens, il fit exécuter le jeune frère de Radegonde, sans s'embarrasser d'un procès. Apprenant (tardivement) l'assassinat de son frère, celle-ci entra dans une terrible révolte.

  Venance Fortunat la fait parler ainsi à la nouvelle de cette infamie :

  Pourquoi te tairais-tu, ô ma profonde douleur, devant la mort de mon frère ?

  Comment tomba-t-il, l'innocent, dans ce piège criminel,

  Comment fut-il ôté à ce monde quand il avait tant de confiance ?

  Malheur à moi, qui verse de nouveaux pleurs à ces souvenirs,

  Et que retrouve ma douleur au souvenir de mon chagrin ?

  Il fut frappé tout jeune encore, quand sa barbe n'était qu'un duvet;

  Et moi, sa soeur, j'étais absente : je n'ai pas assisté à ses funérailles.

  Il ne m'a pas suffit de le perdre : je ne lui ai pas fermé les yeux,

  Je n'ai pu me jeter sur son corps pour lui dire un adieu ultime.

 

  Ce crime s'ajoutait aux injures et aux souffrance endurées par Radegonde, elle n'en supporterai pas d'autres. Elle alla trouver le roi, lui adressa un reproche cinglant de ses crimes,lui déclara fermement qu'elle ne pouvait plus vivre avec lui, et lui réclama sa liberté. Surpris  et confus, il l'accorda aussitôt. La séparation civile était acquise.

  Restait à obtenir la séparation religieuse. Elle était sacramentellement unie au roi, et, femme de foi, ne pouvait tranquillement rompre cette union de son propre chef. Une fois débarassé de cet époux indigne, Radegonde n'avait qu'un souhait : épouser le Christ. Si elle prononçait le voeu de continence entre les mains d'un évêque, elle appartiendrait à Jésus-Christ, et Clotaire perdrait tout droit sur elle.

  Sans tarder, elle se rendit à Noyon où se trouvait l'illustre évêque Médard. Alors queradegonde-consacrée-Médardcelui-ci venait à peine de terminer de célébrer un office, il vit débarquer la reine qui le pria instamment de lui imposer le voile des femmes consacrées. L'évêque, très surpris, hésita. Mais Radegonde en qui il avait totalement confiance, lui jura qu'elle avait la permission du roi. Médard lui donna alors satisfaction en prononçant les paroles de consécration.

  Enfin libre, elle se rendit à Athies, regroupa tous ses biens qu'elle fit distribuer aux pauvres dans la campagne environante.

  Qu'allait-elle faire maintenant ? Pas question de se réfugier dans un monastère sous l'autorité d'une abbesse. Lors de son mariage, Clotaire avait offert à son épouse une villa à Saix, dans la Vienne. Accompagnée d'amies et de servantes qui désiraient elles aussi se consacrer au Christ sous sa direction, Radegonde transforma cette ancienne possession de Clodomir, jamais fréquentée par la reine car trop éloignée de Soissons et d'Athies en ermitage. Rapidement, les indigents et les miséreux de la région fréquentèrent l'endroit. Des lépreux s'y présentaient, car loin de montrer de la répugnance à leur aspect, on les accueillait comme des amis.

  Malgré cette nouvelle vie faite de privation et de travail sans relâche, Radegonde était heureuse. Mais après quelques mois de cette vie, on lui apprit que Clotaire, désirant récupérer son épouse, approchait de Saix. Il fallut donc fuir à nouveau.

  La troupe se rendit alors à Poitiers; mais évidement, la présence de Radegonde fut vite connue, et l'on y annonça l'arrivée prochaine du roi.Que faire, fuir encore, éternellement ? Non il fallait trouver une autre solution; demander de l'aide. Médard étant mort depuis quelques mois, vers qui pouvait-on se tourner ? Vers Germain bien sur, l'évêque de Paris !

  Radegonde lui envoya des émissaires, probablement des clercs importants de Poitiers. Aussitôt, celui-ci prit le chemin deTours et se rendit au tombeau de Saint Martin. Là, après avoir passé un moment en prière, il convoqua Clotaire qui, toujours sensible au prestige des hommes de Dieu, se présenta à lui. Germain développa les raisons pour lesquelles le roi violait la loi de Dieu et s'apprêtait à faire le malheur d'une femme. MaisRadegonde-soignant-maladesle roi restait sourd. Alors, dans un élan spontané de sa douleur, le vieil évêque se jeta à ses pieds, et le supplia avec des larmes de laisser la liberté à Radegonde.Touché, mal à l'aise aussi, le roi s'agenouilla à son tour et promit fermement d'abandonner son projet.

  Il fit mieux. Il possédait un domaine à Poitiers. Il en fit don à Radegonde, et y ajouta une importante somme d'or pour y bâtir un monastère. Germain se rendit lui-même à Poitiers annoncer la bonne nouvelle. Comblée, Radegonde annonça l'édification d'une grande abbaye. La nouvelle se propagea, et de nombreuses jeunes filles, tant du peuple que de l'aristocratie, voulurent y prendre le voile. Pour la bénédiction de l'édifice consacré à la Sainte-Croix, elles furent plus de deux cents; beaucoup supposait qu'elles auraient Radegonde pour abesse; mais celle-ci avait abdiqué toute grandeur et toute autorité. Elle désirait être une simple moniale, dans l'obéissance et l'humilité. Elle choisit pour diriger cette importante communauté une fille de grande famille, d'une profonde piété et d'une haute culture, Agnès.

  Radegonde mourut le 13 août 587, à 68 ans, dans le monastère Notre-Dame. Elle fut enterrée dans l'église abbatiale Sainte-Mère-de-Dieu ou Sainte-Marie-Hors-les-murs (aujourd'hui église Sainte Radegonde) à Poitiers. Ses funérailles eurent lieu le 25 août 587 en présence de Grégoire de Tours. De nombreux miracles lui sont attribués, notamment des guérisons miraculeuses, ce qui attira de nombreux pèlerins. Elle fut déclarée sainte peu de temps après sa mort. C'est un des rares saints à ne pas avoir été canonisé par le Saint-Siège, mais par la croyance populaire.

  Sainte-Radegonde-tombeau

                                                              Tombeau de sainte Radegonde à Poitiers


  Vie de Sainte Radegonde par Venance Fortunat (nombreuses enluminures) sur le site de la médiathèque F. Mitterand de Poitier.

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commentaires

S
<br /> Merci ! je ne connaissais pas tous les détails de cette vie exceptionnelle. Dommage que le bateau se soit trompé de direction, nous l'aurions bien accueillie à Pontoise...sur le Mont Bélien ou bien<br /> elle aurait pu fonder Maubuisson avant Blanche de Castille ! c'était peut-être encore Pontisara à son époque ? c'est une période à mieux connaitre, et je vous remercie Monsieur<br /> <br /> <br />
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