« Quand les accents des trompettes eurent, selon l’usage, donné de part et d’autre le signal du combat, la lutte s’engagea avec violence. Pendant un temps on se lança des javelots et les Germains se précipitèrent avec plus de hâte que de prudence ; brandissant leurs armes de la main droite, ils fondirent sur nos escadrons de cavalerie, grinçant des dents affreusement. Leurs cheveux flottants se hérissaient avec plus de fureur que d’habitude, et de leurs yeux rayonnait une sorte de rage. Dressant leur opiniâtreté contre eux, nos soldats protégeaient leur tête derrière le rempart de leur bouclier et, tirant leurs épées ou brandissant leurs javelots qui les menaçaient de mort, ils épouvantaient leurs adversaires. (…) Avec un acharnement extrême on en vint au corps à corps, (…) le ciel résonnait des grands cis poussées par les vainqueurs et les blessés. »
Ammien Marcellin, Histoires, XVI, XII, 36-37.
Description de la bataille de Strasbourg gagné en 357 par les armées romaines menées par Julien l’Apostat contre les Alamans.
Sarcophage de Portonaccio réalisé vers 180-190 pour un général de Marc Aurèle ayant participé aux campagnes menées contre les Barbares (Marcomans, Quades, Sarmates…) dans la région du Danube entre 169 et 175 (Rome, Palazzo Massimo alle Terme).
Le sarcophage de Portonaccio fait partie des plus grands sarcophages romains. La répartition de son décor correspond aux regles de composition espacée selon la perspective aérienne et la signification de la victoire romaine sur les barbares encerclés. Cette interprétation basée sur la signification de la victoire romaine rendue par les moyens de composition est differente des interprétations plus anciennes qui ne prennaient en considération que le graphisme schématique présumé de ce décor.